Quand on choisit de nouvelles fenêtres pour son habitation, on oublie souvent, à tort, de vérifier leurs performances d’isolation phonique… Et pourtant ! Se prémunir contre la pollution sonore, c’est essentiel pour jouir d’une certaine quiétude chez soi. Voyons donc à quoi il convient de prêter attention pour sélectionner des fenêtres efficaces contre les nuisances sonores.
Isolation phonique de la maison : pourquoi est-ce important ?
Circulation automobile, trafic ferroviaire ou aérien… Aboiements intempestifs ou passages répétés d’engins agricoles bruyants… En milieu urbain comme à la campagne, la pollution sonore est partout ! Insidieuses, les nuisances sonores peuvent provoquer stress et irritabilité. Subie quotidiennement, l’exposition au bruit peut même engendrer de sérieux problèmes de santé (maux de tête, troubles du sommeil, perte d’audition…). Dans tous les cas, elle provoque de l’inconfort. C’est pourquoi il est si important d’opter pour des fenêtres permettant de vous isoler des bruits provenant de l’extérieur de votre habitation. Votre santé, votre sérénité et votre confort en dépendent ! C’est dire si l’enjeu est de taille…
Bien sûr, changer de fenêtres a un coût… Et pourtant, c’est une opération qui peut s’avérer intéressante sur le plan économique ! Tout d’abord parce que les travaux de rénovation donnent droit, sous certaines conditions, à des aides financières (MaPrimRénov, éco prêt à taux zéro, etc.). Mais aussi parce qu’ils contribuent à la valorisation de votre bien immobilier. Dès lors, ils doivent être considérés comme un investissement et non plus comme une dépense !
Quels sont les facteurs qui influent sur la performance phonique d’une fenêtre ?
Pour l’isolation phonique, la qualité du vitrage entrant dans la composition d’une fenêtre est évidemment cruciale. Mais tous les autres éléments (châssis, joints d’étanchéité…) ont aussi leur importance. Explications…
Les différents types de vitrage
Trop peu isolant, le simple vitrage est à exclure d’emblée.
Bien que plus efficace pour absorber les ondes sonores, le triple vitrage présente certains inconvénients (poids, faible transmission lumineuse…).
Reste donc le double vitrage, disponible dans de multiples déclinaisons (épaisseur, traitement à l’argon…).
Bon à savoir : les doubles vitrages les plus courants, d’une épaisseur totale de 24 mm sont notés « 4/16/4 ». Cette combinaison de chiffres correspond à l’épaisseur des trois strates qui constituent ce type de vitrage : deux parois de verre de 4 mm chacune, séparées par une lame de 16 mm de gaz .
Véritables remparts contre le bruit, les doubles vitrages acoustiques se divisent en deux catégories :
- les « asymétriques », constitués de deux vitres d’épaisseurs différentes séparées par une lame de gaz isolant ;
- les « feuilletés », composés à partir feuilles de verre assemblées entre elles à l’aide grâce à un film isolant.
Particulièrement efficaces, ces modèles pourront être réservés aux environnements les plus bruyants (proximité d’un aéroport ou d’une gare, secteur d’activités industrielles ou commerciales, rues passantes de grandes agglomérations…)
Les matériaux des menuiseries
Pour ce qui est des menuiseries, l’aluminium arrive bon dernier au classement de la performance acoustique.
Le choix PVC est plus envisageable : pour un coût raisonnable, son niveau d’isolation phonique est des plus corrects.
Toutefois, c’est sans aucun doute avec le bois et les menuiseries mixtes (bois et aluminium) qu’on obtiendra les meilleurs résultats en termes de réduction des nuisances sonores. Bien sûr, elles sont plus coûteuses que des menuiseries PVC, mais le rapport qualité-prix penche nettement en leur faveur.
Les catégories d’ouverture
Plus étanches à l’air que les ouvertures coulissants (baies vitrées…), les menuiseries dites « à frappe » (portes-fenêtres, fenêtres oscillo-battantes…) présentent aussi de meilleures performances phoniques. Ce sont donc les modèles à privilégier pour se protéger des agressions sonores extérieures à la maison.
Choix des fenêtres pour l’isolation phonique d’une maison : comment bien lire les indicateurs de performance ?
Le niveau de performance des fenêtres doit être adapté à l’environnement sonore : on n’équipera pas de la même manière un logement surplombant une voie ferrée et une maison construite en rase campagne ! Pour choisir le bon vitrage, les indicateurs qui définissent l’efficacité phonique des vitrages et menuiseries sont alors bien utiles. Quelques explications pour mieux comprendre les classifications :
- Le coefficient Rw : il exprime la capacité d’une fenêtre à réduire la propagation des ondes sonores. Plus le coefficient Rw est élevé, plus l’isolation phonique est efficace.
- La certification « AR » (pour acoustique renforcée) : elle désigne le niveau de réduction sonore obtenu (de moins 25 décibels pour un produit classé AR1 jusqu’à moins 37 décibels pour la classification AR6).
- Le label AC (pour Acotherm) : il permet lui aussi de déterminer les performances phoniques, mais comprend seulement quatre catégories qui vont de Ac1 (réduction d’environ 25 dB) à Ac4 (réduction de 38 à 40 dB).
Vous êtes tentés par l’idée d’installer de nouvelles fenêtres, mais vous hésitez encore ? Vous souhaitez bénéficier d’informations complémentaires au sujet de l’isolation phonique. avant d’entreprendre ces travaux ? Que vos questions soient d’ordre technique, administratif ou financier, n’hésitez pas à interroger votre courtier en travaux, il vous prodiguera les meilleurs conseils !